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Hubert-Louis Lorquet,

Précurseur de la Légende napoléonienne

ou

le Victor Hugo de l’île Maurice

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     En mars 1822, moins d’un an après le décès de Napoléon 1er et avant que les Français ne découvrent le Mémorial de Sainte-Hélène du comte de Las Cases, est publié à l’île Maurice  - anciennement l’Isle de France, occupée en 1810 puis annexée en 1814 par la Grande-Bretagne - un ouvrage sans nom d’auteur intitulé Napoléon, poème en dix chants, long de cinq mille alexandrins.

Le poète qui en est l’auteur y exprime son adoration du Premier Consul et de l’Empereur, sa fascination pour ce personnage hors du commun ; il conte la vie de son héros, notamment ses campagnes militaires et ses victoires, en accompagnant son récit d’élans épiques et d’évocations oniriques. Il ne cache pas son intention de vouloir ainsi venger l’Empereur de tous les détracteurs qui se sont acharnés sur sa mémoire depuis que le sort lui a été défavorable, dénonçant le rôle de la Grande-Bretagne - le plus souvent désignée sous le nom d’Albion - dans les manœuvres et perfidies qui ont provoqué la chute de son idole.

     Depuis 1810, les gouverneurs britanniques se sont efforcés d’adopter une attitude conciliante envers les habitants d’origine française de l’île Maurice, mais là le ton anti-anglais de l’ouvrage est particulièrement violent et difficilement acceptable. L’auteur est rapidement identifié car, au fil de la rédaction, il a lu des extraits à ses amis et collègues : il s’agit d’un professeur de lettres, d’origine française, du collège colonial - devenu Royal College - de Port-Louis, nommé Hubert-Louis Lorquet.

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  Qui est donc Hubert-Louis Lorquet ?

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     Né en 1768 au château de Cierges près de Varennes sur Argonne, où son père est admoniateur (1), il débute ses études à Reims et entre en 1794 à l’Ecole Normale de Paris nouvellement créée. Marié et père de deux fillettes, on le trouve au début du Consulat directeur d’une maison d’éducation à Gien, dans le Loiret. Il sait bien sûr que par le désastreux traité de Paris de 1763 la France a perdu ses comptoirs de l’Inde et de Madagascar et n’a conservé que les deux îles colonisées par Mahé de La Bourdonnais : Bourbon (nommée Réunion en 1792), essentiellement agricole, et l’Isle de France, importante escale commerciale grâce à ses deux baies de Port-Louis et de Grand Port (Mahébourg). Comme beaucoup de Français, Lorquet rêve à cette Isle de France, connue grâce au roman Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre, publié en 1788 ; il sait aussi que les deux îles ont traversé la Révolution française quasiment en rébellion, mais que le Premier Consul a l’intention d’y rétablir le gouvernement de la République et d’y renforcer la présence française. Le 25 mars 1802 la Paix d’Amiens restitue à la France les cinq comptoirs de L’Inde et Bonaparte nomme le général Decaen capitaine général des territoires français à l’est du Cap de Bonne Espérance, c’est-à-dire les comptoirs indiens (2) et les îles Mascareignes (Réunion, Isle de France et Rodrigue). Le ministre de la Marine et des Colonies recrute des enseignants et Lorquet se porte candidat. Tandis que Decaen constitue une croisière pour aller prendre son poste à Pondichéry, Lorquet s’embarque à Nantes le 22 septembre 1802 avec son épouse et ses deux filles, quittant à jamais sa patrie. Il arrive à Port-Louis le 7 février 1803 et est nommé professeur de français, d’anglais, de latin et d’italien à l’Ecole Centrale des îles de France et de Bourbon, créée sous la Révolution. Pendant son long voyage  il a eu le temps d’approfondir sa connaissance de la situation de l’Isle de France depuis la Révolution.

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     En 1788, la population de l’Isle de France comptait 4457 blancs (colons d’origine française), 2456 libres (travailleurs indiens, dits Malabars, et esclaves affranchis) et 35 915 esclaves, originaires de Madagascar et de la côte orientale de l’Afrique. Les blancs et les libres accueillent favorablement l’annonce de la Révolution et y voient l’occasion d’échapper à l’autoritarisme des administrateurs royaux ; ils créent des Assemblées coloniales, dotées d’un directoire exécutif qui prend le contrôle des administrations locales. Le décret du 4 février 1794 proclamant l’abolition de l’esclavage, sans mesures de compensation, soulève une vive réprobation dans les deux îles et son application est refusée, d’autant qu’on n’enregistre aucune agitation des esclaves, non informés du changement. Quand les commissaires Baco et Burnel, envoyés par la Convention pour faire appliquer le décret, arrivent à Port-Louis le 18 juin 1796, ils sont immédiatement réembarqués par l’Assemblée. Le brave général Magallon de La Morlière, gouverneur, reste en poste mais est dépassé par les évènements et les deux îles se trouvent de facto en rébellion contre la République.

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     Peu après l’arrivée de Lorquet sur l’île, les Anglais rompent la Paix d’Amiens et réinvestissent les comptoirs indiens. Le général Decaen ne peut débarquer à Pondichéry et doit se replier à l’Isle de France où il va établir son gouvernement. Avec autorité et souplesse, il entreprend de faire rentrer les deux îles dans la légalité républicaine. Il dote l’Isle de France d’institutions directement inspirées de la législation consulaire (encore largement en place aujourd’hui dans la République indépendante de Maurice). L’abandon par le Premier Consul du décret de 1794 sur l’esclavage, même là où il a été appliqué et a fortiori là où il ne l’a pas été, facilite le retour à l’ordre. Decaen promulgue un ensemble de lois qui recevra le nom de Code Decaen. Jusqu’en 1810, accueillant les corsaires qui harcèlent les convois britanniques, Port-Louis connait un grand développement au plan commercial. La population continue à s’accroître. En 1805, Lorquet crée à Pamplemousses (la banlieue huppée de Port-Louis) un établissement privé d’enseignement secondaire, tout en continuant à donner des cours de latin à l’Ecole Centrale devenue Collège colonial, puis Lycée impérial.

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   De l’Isle de France à l’Ile Maurice

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     L’Isle de France constitue une épine dans le pied d’Albion. Depuis son retour d’Egypte, Napoléon n’a pas abandonné son rêve d’attaquer les Anglais en Inde en envoyant une flotte à l’Isle de France, soutenue sur terre par une armée du tsar Alexandre, son ami depuis 1807. Les corsaires français perturbent les liaisons entre la Chine, l’Inde et la Grande-Bretagne. Decaen demande sans cesse des renforts mais, à partir de 1808, l’affaire espagnole détourne l’esprit de Napoléon de l’Océan indien. En 1809, les Anglais s’établissent sur l’île de Rodrigue qui va leur servir de base pour conquérir les deux autres. En juin 1810, ils s’emparent sans difficulté de la Réunion - baptisée en 1808 île Bonaparte - et qui retrouve son nom de Bourbon. Tentant de débarquer au sud de l’Isle de France, ils essuient un sérieux échec naval à Grand Port fin septembre (seule bataille navale inscrite sur l’Arc de Triomphe de l’Etoile) mais récidivent début décembre au nord de l’île avec d’énormes moyens. Pour éviter la destruction et le pillage de Port-Louis, Decaen se résigne à capituler et obtient des conditions très favorables pour les colonists qui pourront « conserver leur langue, coutumes et religion (3) ». Robert Farquhar, ancien agent civil de la compagnie des Indes, est nommé gouverneur des Mascareignes. Il fait preuve d’une grande souplesse dans l’application de la décision prescrivant aux blancs qui désirent rester de prononcer un « serment de fidélité, d’obéissance et soumission au Roi d’Angleterre et au gouvernement britannique ». Pour vaincre l’attitude d’hostilité d’une fraction de la population, Farquhar organise défilés, bals et réceptions. La Grande-Bretagne ne cherche pas à faire de l’île une colonie de peuplement (seuls quelques militaires retraités de l’Armée des Indes viendront s’y  installer) et met en place un système d’occupation militaire ayant essentiellement pour but de sécuriser la route maritime de l’Inde. L’administration britannique respecte pour l’essentiel l’article 8 de la convention de capitulation. Ainsi, elle assure le financement du culte catholique, sous réserve de la nomination par Rome d’un évêque d’origine irlandaise.

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     A  la chute du régime napoléonien, lors de la négociation du Traité de Paris du 30 mai 1814, Castlereagh fait de l’annexion de l’Isle de France par la Grande-Bretagne une condition sine qua non, alors qu’il accepte, par courtoisie envers le Roi Louis XVIII, de restituer Bourbon, île sans intérêt puisque dépourvue de port important. L’Isle de France reprend son nom initial hollandais de Maurice ou Mauritius. Quelques familles seulement décident de rentrer en France ou de partir à Bourbon. Le retour de Napoléon de l’île d’Elbe n’est connu que le 9 juillet, alors que Napoléon est déjà à l’île d’Aix. Farquhar prépare l’expulsion de quelques bonapartistes qui s’agitent beaucoup (4) quand on apprend le 25 octobre la défaite de Waterloo et le retour de Louis XVIII. Tout rentre dans l’ordre jusqu’à ce que, le 25 septembre 1816, un incendie détruise 40 % de la ville de Port-Louis qu’il faut reconstruire. Et le 20 septembre 1817, le gouverneur Farquhar préside les cérémonies du centenaire de la prise de possession de l’île par la France, en présence de quatre-vingt-dix colonists de plus de 80 ans qui ont connu Mahé de La Bourdonnais. En fait, ceux-ci sont surtout préoccupés par l’application de l’interdiction de la traite, décidée par la Grande-Bretagne, et étape vers l’abolition de l’esclavage. La traite se poursuit clandestinement, parfois avec la complicité de Britanniques.

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     Les affaires administratives et commerciales nécessitent une profonde remise en ordre - qu’il s’agisse des droits d’escale à Port-Louis, du versement des pensions, de l’organisation de la Justice, etc. -   et Robert Farquhar décide de se rendre à Londres pour régler ces problèmes directement avec lord Bathurst, ministre des colonies. Il s’embarque le 21 février 1818, confiant le gouvernorat à un général ; il est accompagné du baron d’Unienville, ancien officier de la marine française émigré, nommé archiviste du gouvernement et en fait chargé de représenter dans les discussions le point de vue des colonists. Leur mission va durer plus de deux ans. A l’été 1819, ils se rendent à Paris où ils rencontrent toutes les familles qui ont été en relation depuis trente ans avec l’Isle de France ou y ont séjourné, y compris l’ancien gouverneur Decaen (5). Farquhar est fait commandeur de la Légion d’honneur par Louis XVIII (qui la distribuait généreusement).

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     Hubert-Louis Lorquet a pris son parti de ces événements et a poursuivi son enseignement au Collège royal de Port-Louis (6). Mais, resté un grand admirateur de l’homme qui a mis fin à la Révolution et qu’il a connu en France Premier Consul, ulcéré par sa chute et son exil, collectionneur des Bulletins de la Grande Armée et de tous les récits de l’épopée impériale qu’il parvient à se procurer, il a entrepris la rédaction du long poème à la gloire de son idole qu’il publie anonymement, dix mois après le décès de Napoléon, chez l’éditeur G. Tell à Port-Louis. Dénoncé par le proviseur Julien Coudray, proche des Britanniques (7), Hubert-Louis Lorquet est révoqué de son poste de professeur du collège royal de Port-Louis.  Mais il n’en a cure car une partie de la population d’origine française, pas mécontente de sa provocation, le charge de donner des cours particuliers à ses enfants au point, dira-t-il, que ses revenus s’en trouveront augmentés. Il ne sera réintégré dans le corps professoral qu’en 1836, peu de temps avant de se retirer au village de Poudre d’Or, où il décédera en 1842. Mais, entretemps, son œuvre aura connu un extraordinaire destin.

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La diffusion du poème de Lorquet

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     Hubert-Louis Lorquet fait adresser, par l’intermédiaire du Consul des Etats-Unis à Port-Louis, son ouvrage à Joseph Bonaparte, chef de la famille Bonaparte établi à Point Breeze, près de Philadelphie, sans donner de précisions sur son identité. L’ancien roi d’Espagne est subjugué par l’œuvre et décide de la faire réimprimer, à seulement quelques centaines d’exemplaires dira-t-il, pour la diffuser aux membres de sa famille et à ses amis français exilés aux Etats-Unis. Il s’agit de l’édition Thos. H. PALMER, datée de 1823 à Philadelphie sans nom d’auteur, conservée dans quelques grandes bibliothèques. L’ouvrage connait un vif succès et la rumeur que Joseph en est l’auteur se répand. L’ex-roi d’Espagne, qui n’a pas accusé réception du livre, dément mollement en racontant que « l’auteur est un jeune homme de l’île de France ». Cette explication exotique ne convainc pas et la rumeur continue à se propager, bientôt jusqu’en Europe.

Car Joseph a expédié à son épouse la reine Julie, résidant alors à Bruxelles, une caisse d’ouvrages  de l’édition Palmer qu’elle distribue à ses amis. Sans doute à la demande de son mari, elle dément cependant que le roi soit l’auteur du poème. Ainsi, elle écrit le 28 octobre 1824 au comte Pierre-Louis Roederer, qui est persuadé du contraire : « Je puis vous assurer que l’auteur n’est pas celui que vous supposez. Cet ouvrage est d’un jeune homme de l’île de France (8)». Julie ignorait cependant que le jeune homme en question était âgé de 55 ans ! L’explication exotique de Julie fut considérée comme un subterfuge pour masquer le fait que Joseph était bien l’auteur du poème. Le baron Roederer rapporte ainsi un dialogue qu’il eut avec la Reine :

« Après lecture, je fus convaincu que le roi en était l’auteur. La Reine le niait toujours, mais ne pouvant réussir à me persuader, elle me dit en riant :

  •  Pourquoi persistez-vous dans cette idée, puisque je vous dis le contraire ?

  • Pour beaucoup de motifs, Madame, dont le principal est votre manière même de nier. Elle ressemble beaucoup plus à un refus d’aveu qu’à une négation sérieuse.

  • (En riant)  Je tiens pour certain que ce poème est du roi Joseph. Mon père en était également convaincu ».

 

     L’ouvrage est dès 1824 réimprimé à Bruxelles par l’éditeur A. Lacrosse et diffusé en deux éditions dont l’une illustrée, toujours sans nom d’auteur et attribué par la rumeur à Joseph. A la suite, l’imprimerie T. Brettel, Rupert Street à Londres, en publie une édition accompagnée d’une traduction en italien par un certain Stefano Pedroni, mais toujours sans mention du nom de Lorquet. A l’île Maurice, Lorquet est informé de la célébrité de son œuvre et apprend qu’elle est même vendue à Paris par le libraire Demetz. Il se sent frustré en lisant qu’un critique attribue le poème « à une tête qui a porté une autre couronne que celle de laurier » et tient maintenant à faire savoir que « le véritable auteur, comme l’atteste tout Maurice, c’est moi, pauvre plébéien qui n’a jamais porté de couronne royale, ni de laurier ». Il va bénéficier d’un honorable soutien car, fin 1828, est arrivé à Port-Louis, pour renforcer le clergé catholique de l’île, un respectable vieillard, Mgr Buonavita qui avait été de 1819 à 1821 aumônier de Napoléon à Sainte-Hélène (9). Les deux hommes se rencontrent et Mgr Buonavita, « prenant en affection l’ouvrage et son auteur », décide d’écrire à Joseph Bonaparte pour qu’il déclare publiquement qu’il n’est pas l’auteur de l’ouvrage et que celui-ci lui a été envoyé par un obscur professeur de l’île Maurice. Sans réponse, Buonavita manifeste l’intention de relancer Joseph à nouveau mais tombe malade et décède le 2 novembre 1833.

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     En ce début des années 1830 où le livre n’est plus vendu sous le comptoir par les libraires, Lorquet décide d’apparaître au grand jour pour « faire reconnaitre plusieurs année d’un travail bien pénible sous un ciel si brûlant », déclarant qu’en 1822 « il était loin de trembler et qu’il n’avait rien de funeste à craindre » mais que c’était uniquement par modestie d’auteur qu’il n’avait pas fait figurer son nom (10). Donc, en puriste de la versification, il apporte de nombreuses corrections stylistiques à son poème, y ajoute quelques strophes épiques et le republie sous son nom. L’ouvrage est diffusé en 1838 à la fois à l’île Maurice et par l’imprimeur V. Deglos, rue du Bac à Paris. Mais il n’a plus le caractère de nouveauté et de provocation qu’il avait en 1822 et il se trouve en concurrence avec les publications des auteurs romantiques - les Musset, Stendhal, Victor Hugo, Lamartine, Balzac, etc. - qui se sont emparés de la Légende napoléonienne. Il passe donc inaperçu.

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     Lors du retour des Cendres en 1840, on assiste à une vague de publications et de rééditions  sur Napoléon, sa vie et son œuvre. Le Napoléon, poème en dix chants, dans sa version authentifiée de 1838, est republié, cette fois par ‘‘l’Imprimerie et Librairie militaires Gaultier-Laguionie, Maison Anselin’’. Mais, chez l’éditeur parisien A. Gardemas, rue de l’Ecole de Médecine à Paris, l’écrivain Théodore Villenave (fils) le publie également, accompagné de deux textes de sa plume - un récit de la jeunesse de Bonaparte et une évocation du retour des Cendres -, tout en continuant à attribuer le poème à Joseph Bonaparte ! Nous ne savons pas si Lorquet, décèdé en 1842, a connu ce dernier avatar survenu à son œuvre. Celle-ci constitue cependant un étonnant témoignage d’une vision précoce de la légendaire épopée impériale à l’autre bout du monde, du culte rendu à l’Empereur des Français par un Français abandonné par sa mère-patrie sur une île devenue britannique et du courage dont fit preuve son auteur.

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     L’œuvre majeure d’Hubert-Louis Lorquet, qui a aussi publié un roman et quelques nouvelles, est tombée dans l’oubli et semble même aujourd’hui ignorée de la plupart des historiens napoléoniens. Cependant, les moyens de diffusion numérisée font que ses différentes versions sont maintenant accessibles en ligne sur différents sites Internet. Notamment la version intégrale annotée de 1838 sur : https://books.google.fr/books?id=PKZbAAAAcAAJ. Un condensé de 1600 vers a été publié dans le Bulletin n° 211 de l’Institut Napoléon (2015-II).

 

Bibliographie

Bernardin de Saint-Pierre, Voyage à l’isle de France, à l’isle de Bourbon, au Cap de Bonne Espérance, 1773.

Auguste Toussaint, Histoire des îles Mascareignes, collection Mondes d’outre-mer, Berger-Levrault, Paris, 1972.

Raymond d’Unienville and Marina Carter, Last Years of the Isle of France, Société de l’histoire de l’île Maurice, 1959 et 2010.

Dictionnaire de biographie mauricienne, Société de l’histoire de l’île Maurice, 1941 et suiv.

Jacques Macé, Buonavita et Vignali, destins croisés, Revue du Souvenir napoléonien N° 487, avril-mai-juin 2011.

 

L’auteur adresse ses vifs remerciements à Monsieur Alain Mathieu, ancien président de la Société de l’Histoire de l’Ile Maurice, qui lui a permis de découvrir la vie et l’œuvre d’Hubert-Louis Lorquet.

 

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NOTES

1 - Chargé de la gestion des fermages.

2 - Pondichéry, Chandernagor, Yanaon, Karikal et Mahé.

3 - Article 8 de la Convention de capitulation du 3 décembre 1810.

4 - On ignore si Lorquet en fait partie.

5 - Cette mission a été longuement contée par Raymond d’Unienville, à partir des archives et correspondances de son ancêtre ( voir bibliographie).

6 - Le Collège royal, devenu Royal College, a été transféré vers 1870 à Curepipe, au centre de l’île, dans un beau bâtiment de style victorien  spécialement construit. Il existe toujours.

7 - Le proviseur Coudray avait laissé son épouse à Paris et celle-ci rencontra Farquhar et d’Unienville en 1819, ce qui témoigne d’une connivence franco-anglaise dans la bonne société.

8 - Lettre reproduite dans : Œuvres du comte P. L. Roederer, publiées par son fils le baron A. M. Roederer, Tome IV, pp. 38-39, Paris, 1853. Information communiquée par Thierry Lentz, auteur d’une biographie de Joseph Bonaparte où il qualifie, page 497,  l’œuvre de Lorquet « d’hagiographie dégoulinante » !

9 - Parti de Sainte-Hélène deux mois avant le décès de Napoléon et revenu à Rome, Mgr Buonavita se vit supprimer par Madame Mère, au décès de la princesse  Pauline Borghèse, la pension que celle-ci lui servait. Il reprit donc son activité missionnaire, à Maurice où il est décédé en 1833 à l’âge de 81 ans. Il est inhumé au cimetière de Pamplemousses.

10 - On n’est pas obligé de le croire !

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