Jacques Macé
Mes histoires, napoléoniennes et autres
L’Ordre impérial des Trois Toisons d’Or, un projet napoléonien avorté
(partie 3/3)
Les retombées
Que subsiste-t-il aujourd’hui de l’Ordre des Trois Toisons d’or ?
Des dessins des projets d’insigne dans la version de 1809, puis dans celle de 1811. Différents fabricants furent consultés mais aucune fabrication en série lancée[1]. Quelques prototypes sont conservés au Musée de la Légion d’honneur ou passent parfois en vente publique (Sotheby, 1976). Une reproduction à tirage limité en a été réalisée en 1981 par Arthus Bertrand, pour la Manufacture historique de soldats de plomb (M.H.S.P.) sous la direction de Jacques Jourquin.
Au début du XXe siècle, le commandant d’artillerie Taurignac a rédigé un rapide historique de l’Ordre des Trois Toisons d’or et a dépouillé dans les archives de la Grande Chancellerie de la Légion d’honneur, les propositions de nominations établies tant au titre des régiments qu’à titre individuel (du moins celles qui ont été conservées). Il les a publiées en 1907 - avec les appréciations et commentaires élogieux, émouvants, parfois cocasses, qui les accompagnent - dans un ouvrage à tirage limité[2] . Les tableaux récapitulatifs de tous les régiments, bataillons et escadrons de la Grande Armée ayant participé aux huit grands batailles de l’Empire, dressés par les services de la Guerre en 1809, ont également été publiés en fac-similé par Taurignac en 1907.
© Jacques Macé
Bibliographie
Commandant Taurignac, L’ordre impérial des Trois Toisons d’or, Paris, J. Leroy, 1907.
Claude Ducourtial-Rey, Trois Toisons d’or (ordre des), dans Dictionnaire Napoléon, sous la direction de Jean Tulard, Fayard, 1987 et 1999. A noter cependant que cet article cite par erreur les mines de fer de l’île d’Elbe en lieu et place des mines de mercure d’Idria.
Jacques Jourquin, L’ordre des Trois Toisons d’or, un ordre sans membre ni insigne, La Phalère, N° 1 –2000, Société d’histoire des Ordres et Décorations.
Sources manuscrites
Archives nationales, Secrétairerie d’Etat, AF IV
Archives nationales, archives privées, fonds Andréossy, 169 AP 1. Ce fonds contient les documents inédits que nous avons utilisés dans cet article, en particulier :
. les procès-verbaux de la réunion du 21 février 1810 et du conseil d’administration du 5 août 1811.
. la circulaire adressée à tous les régiments de la Grande Armée fin 1810.
. les rapports du directeur des mines d’Idria.
. les projets de budget de l’Ordre.
. de nombreuses correspondances d’Andréossy dans l’exercice de sa fonction de Grand Chancelier.
. une copie de l’état des régiments de la Grande Armée ayant participé aux huit grandes batailles (portant l’annotation manuscrite de Villenave)
[1] Jacques Jourquin, L’ordre des Trois Toisons d’or, un ordre sans membre ni insigne, La Phalère, N° 1 –2000, Société d’histoire des Ordres et Décorations.
[2] Commandant Taurignac, L’ordre impérial des Trois Toisons d’or, Paris, J. Leroy, 1907. Un relevé des commentaires les plus marquants a été effectué par Jacques Jourquin dans l’article référencé ci-dessus (La Phalère, N° 1)