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Le médaillon du Docteur Guillard

   

     Un médaillon-reliquaire contenant un fragment de l’épiderme du front de Napoléon 1er a été longtemps exposé dans une vitrine du Musée de l’Armée consacrée au Retour des cendres. Avec d’autres objets en relation avec la captivité de Sainte-Hélène, il se trouve aujourd’hui dans les réserves du musée, au camp de Satory. Voici son extraordinaire histoire.

 

     Le 15 octobre1840 à dix heures vingt minutes, après onze heures de travaux dans la Vallée du Géranium sur l’île de Sainte-Hélène, le cercueil de Napoléon est remonté de la profonde fosse où il a été inhumé dix-neuf ans plus tôt et, sous une pluie pénétrante, transporté dans une tente voisine[1]. On scie deux côté du cercueil extérieur en acajou dont les vis sont trop oxydées, on découpe le couvercle du second cercueil, en plomb, et on dévisse celui du troisième cercueil, en bois. Apparait alors l’ultime cercueil en fer blanc (étain) contenant la dépouille mortelle de l’Empereur.

L’identification

Après l’arrivée du gouverneur anglais, la partie supérieure du cercueil en fer blanc est découpée à midi trente cinq et le corps apparait dans un halo de brume car le garnissage de satin ouaté de la face  intérieure du couvercle s’est détaché et le recouvre : « Il faut avoir aimé l’Empereur comme moi pour comprendre tout ce qui s’est passé dans mon âme lorsque le docteur Guillard, ayant commencé à enlever le coussin en commençant par les pieds, nous laissa voir, à travers des flots de larmes, les restes mortels de notre héros », écrira le général Gourgaud. L’habit des chasseurs de la Garde, les décorations, le chapeau sont parfaitement conservés. Le corps semble momifié et est parfaitement identifiable. Dans son rapport officiel remis au comte de Rohan-Chabot, chef de mission, le docteur Guillard fait une description précise  du corps et indique : « Le crane et le front adhéraient fortement au satin », ce que confirme le général Gourgaud : « Le coussin que l’on avait enlevé avait, collé sur lui, la peau de la figure de l’Empereur ».

Pour éviter la destruction des restes par l’atmosphère humide, on décide de refermer bien vite les trois cercueils, placés dans un second cercueil en plomb et enfin dans le sarcophage d’ébène amené de Paris, après que le docteur Guillard, à la demande pressante de Gourgaud, est déroulé et remis sur le corps le voile de satin. Décrivant de nouveau la scène dans ses mémoires, Guillard écrira : « Moi seul peut donner ces détails, moi seul ai vu de près, moi seul ai touché. Cette exhumation m’a offert le spectacle le plus dramatique que j’ai vu dans ma vie ».

Durant les quelques secondes où il a remis en place le voile de satin, Guillard a, selon toute vraisemblance, détaché ou recueilli l’un des fragments d’épiderme collé au coussin de satin et l’a conservé. C’est ce qui allait être découvert un siècle plus tard car, durant sa vie, le docteur ne pouvait avouer un larcin qui constituait une forfaiture par rapport à la mission officielle qui lui avait été confiée.

 

Le médaillon

En 1936, à une époque où les conservateurs de musées n’étaient pas aussi sourcilleux qu’ils le sont aujourd’hui sur l’origine des pièces qui leur étaient remises du moment qu’elles leur semblaient authentiques, le Musée de l’Armée recevait en don un mystérieux médaillon, en même temps que d’autres souvenirs de Sainte-Hélène. Il s’agit d’un médaillon double face, de forme ovale et de dimensions 13X18 mm, muni d’un anneau. Il est constitué de deux verres, légèrement bombés, sertis dans deux anneaux d’or réunis par une charnière presque invisible. Au recto, il contient une petite plaque noire en forme d’hexagone irrégulier, à l’aspect de mica et mesurant 7 mm dans sa plus grande dimension. Cette plaquette supporte un fragment de quelques millimètres d’une matière blanchâtre, entouré de nombreux points blancs micrométriques. Elle est collée sur un morceau de papier occupant le fond du médaillon et portant au verso, en écriture cursive, l’inscription :

Epiderme

du front

de l’empereur

napoléon 1er

 

Nous avons vu ci-dessus que l’attribution au docteur Guillard de la confection de ce médaillon est plausible. Mais comment l’objet est-il arrivé au Musée de l’Armée ?

 

Le docteur Guillard

Faisons d’abord connaissance avec le docteur Guillard. Julien Bernard Rémy Guillard naît le 16 mars 1799 à Quimper, au domicile de ses parents dans la si typiquement bretonne rue Kéréon. Son père, né dans l’Orne,  est négociant et sa mère est originaire de Quimper. Dès l’âge de 17 ans, il embarque comme chirurgien de 3e classe. Il est nommé chirurgien de 2e classe en mai 1822 et de 1ère classe en novembre 1826. Il alterne les embarquements sur les navires de la Royale, notamment aux Antilles où il est victime de la fièvre jaune, et les postes à terre. Chevalier de la Légion d’honneur le 29 avril 1838 pour son comportement lors de plusieurs épidémies, il est nommé le 12 juillet 1839 chirurgien de bord de la toute neuve frégate La Belle Poule, troisième du nom, dont le commandement est confié au Prince de Joinville, fils du Roi.

Lorsqu’en mai 1840, La Belle Poule est désignée pour aller chercher les Cendres de l’Empereur Napoléon à l’île de Sainte-Hélène, le gouvernement de Thiers veille à nommer un aumônier de la mission - l’abbé Coquereau, prédicateur préféré de la reine Marie-Amélie – et un plombier (pour ouvrir et fermer les cercueils) mais estime que le médecin du navire suffira pour appliquer les mesures sanitaires nécessaires au moment de l’exhumation. C’est ainsi que Rémy Guillard sera conduit à intervenir très directement dans les opérations d’identification du corps. Il en restera marqué pour la vie.

                                   Dr Guillard                                               Médaillon - verso                                             Médaillon - recto     

Au retour de Sainte-Hélène, le docteur Guillard est promu officier de la Légion d’honneur le 16 février 1841, poursuit sa carrière de chirurgien principal de la Marine mais avec des interruptions car souffrant de la maladie de la pierre (vessie). Après une opération en 1846, il est nommé officier de santé à Lorient et se retire en 1853 au manoir de Crearchguen situé à Ergué-Armel, petite commune à proximité immédiate de la ville de Quimper. Notable local, il en devient maire de 1860 jusqu’à sa mort en 1869, à l’hôpital militaire de Brest où il a été transporté.

Brouillé avec son fils qui a fait un mariage ne lui convenant pas, puis deux fois veuf, Rémy Guillard passe les dernières années de sa vie avec sa fille Julie, elle-même veuve, à laquelle il lègue toute la quotité disponible de ses biens. Voici quelques extraits de son testament :

« Je désire être enterré le plus simplement possible, sans honneur d’aucune espèce, accompagné des personnes qui auront conservé pour moi quelque sympathie. Ma fille Julie Guillard, veuve Dinel, fera de mon corps ce qu’elle voudra. Je le lui abandonne, je le lui dois car nous nous sommes beaucoup aimés[2].

Je lègue et donne à ma fille Julie Guillard Vve Dinel tous mes manuscrits de quelque nature qu’ils soient, défendant à tous autres d’en prendre connaissance ou d’en faire lecture. Ce sera sa propriété, elle en disposera à sa volonté.

Je lègue à la bibliothèque de Quimper les objets qui me viennent du tombeau de l’empereur Napoléon 1er à Ste-Hélène, objets que j’ai rapportés moi-même. Ces objets seront groupés sous un globe de verre dont Mme Vve Dinel fera acquisition. Là sera déposé le procès-verbal que j’ai rédigé à Ste-Hélène sur le tombeau même. Ce rapport que l’on trouvera dans mes papiers est semblable à celui que j’ai remis à Mr Guizot et qui est déposé aux archives des Affaires étrangères ».

En 1873, la ville de Quimper se dote d’un musée municipal ; le globe remis par Julie Guillard à la Bibliothèque et contenant les reliques de Sainte-Hélène y est transféré[3]. A cette occasion, le journal Le Finistère du 9 août 1873 donne la liste des objets qu’il contient :

  • Morceau de la pierre du caveau contenant le cercueil

  • Plomb et ciment du même caveau

  • Morceau de la dalle du caveau

  • Bois du cercueil en acajou avec une des vis du cercueil

  • Morceau du drap qui doublait le dessous du cercueil en acajou

  • Etoile en bois doré ornant le cercueil

  • Morceau du bois de la tablette de la cheminée de la salle de billard à Longwood

  • Morceau de la main-courante en bois à Longwood

  • Morceau du châssis de la fenêtre sous laquelle Napoléon est mort

  • Morceau de grès détaché près du tombeau

  • Terre et cailloux ramassés près du tombeau

  • Herbe cueillie près du tombeau

  • Morceau de l’écorce du vieux saule près du tombeau

  • Trois morceaux de bois de cyprès près du tombeau

 

Mais, vers 1890, une personne qui demandait à  voir le globe constatait sa disparition et nul ne l’a revu depuis.

 

Le mystère Rainbeaux

Riche industriel et grand collectionneur d’art, Firmin Rainbeaux est nommé écuyer de l’Empereur Napoléon III. Il devient célèbre le 6 juin 1867 en préservant la vie de l’Empereur et du tsar Alexandre II à Longchamp lors de l’attentat du Polonais Berezowski  : escortant la calèche des deux souverains, il cabre son cheval qui reçoit la balle en plein poitrail. En septembre 1870, après la fuite de l’Impératrice Eugénie, il récupère aux Tuileries des papiers et objets personnels du couple impérial et les leur transmettra en Angleterre. Jusqu’à sa mort le 13 juillet 1916, Firmin Rainbeaux restera très proche de l’Impératrice Eugénie. Il laisse pour unique héritier de son immense fortune (dont un yacht de 160 m) son fils Félix qui décède lui-même, célibataire, le 10 juin 1936. Félix Rainbeaux a nommé  légataire universelle son amie Elisabeth Florence West, née à Londres en 1878 et ancienne secrétaire de l’Impératrice Eugénie[4]. Pour  payer les droits de succession, Melle West lance immédiatement la vente à l’Hôtel Drouot des collections de mobiliers, d’objets d’art, de livres et de manuscrits de Félix Rainbeaux et provenant pour l’essentiel de Firmin Rainbeaux. La vente a lieu les 21, 22, 23, 26 et 27 octobre 1936, ainsi que les 2 et 3 décembre. Malheureusement Melle West décède à Paris dès le 16 février 1937. Le 1er octobre 1936, Melle West a donné au Musée de l’Armée un ensemble de souvenirs de Sainte-Hélène, ainsi constitué :

  • Morceau d’étoffe qui doublait le dessous du cercueil de l’Empereur à Sainte-Hélène

  • Fragment de plomb pris dans le cercueil lors de l’exhumation

  • Fleurs sèches et cailloux provenant de la tombe de l’Empereur à Sainte-Hélène

  • Médaillon renfermant un morceau de l’épiderme du front de l’Empereur

  • Enduit du tombeau de Napoléon 1er

  • Plantes ramassées sur le tombeau de l’Empereur à Sainte-Hélène

 

Reçus le 1er octobre, ces objets ont été enregistrés le 17 octobre et une note dans le dossier du Musée de l’Armée indique : « Souvenirs de Sainte-Hélène rapportés par le docteur Guillard lors de l’exhumation et donnés par l’Empereur Napoléon III à M. Firmin Rinbeaux (sic), son écuyer ». On ne peut manquer cependant d’être frappé par des analogies avec la liste de Quimper, en particulier le morceau de tissu pendant sous le cercueil, rarement cité dans les récits de l’exhumation, et il n’existe aucun élément tendant à prouver que Rémy Guillard aurait remis une partie de ses souvenirs - auxquels il tenait temps - à Napoléon III. En particulier, dans les reportages sur le voyage du couple impérial en Bretagne en août 1858, on ne trouve aucune mention d’une rencontre avec le docteur Guillard.

D’autre part, on imagine mal Napoléon III donnant à son écuyer, même si ce dernier lui a sauvé la vie,  une relique telle que le médaillon qui lui aurait été remis par Guillard - atteint par le remords de son larcin ? - au lieu de le déposer en collection patrimoniale aux Invalides. Ou bien l’explication donnée par Melle West a-t-elle pour but de masquer le recel par Firmin Rainbeaux d’une partie des objets dérobés à Quimper ? Mais dans ce cas, étant donné que  le médaillon ne figure pas dans la liste de Quimper, il aurait été ajouté au lot et sa provenance reste mystérieuse.

 

L’origine du médaillon

Il importe tout d’abord de se demander s’il ne s’agit pas d’une supercherie, dont d’ailleurs on verrait mal le mobile. Or, nous disposons, tant chez son notaire qu’au Service historique de la Défense, de nombreux documents de la main du docteur Guillard dont la graphie est semblable à celle de l’inscription dans le médaillon. En particulier, nous avons trouvé un rapport médical dans lequel Guillard a écrit à deux reprises le mot épidémie, absolument analogue au mot épiderme du médaillon. Il ne fait donc aucun doute que le docteur Guillard est bien le créateur du médaillon et tout ce que nous savons de sa vie, de son caractère, de sa moralité rend ridicule l’hypothèse qu’il se serait livré à une supercherie.

Ayant ramené en France le fragment de l’épiderme impérial, sans doute entre deux pages de son carnet, il a cherché le moyen de lui rendre une dévotion. Le médaillon, manifestement de facture ancienne, en or non poinçonné,  est en fait un encolpion à double monstrance, comme il en existait au Moyen-âge et à la Renaissance pour conserver et porter sur soi les reliques des saints. Guillard a pu récupérer facilement un tel objet, tant les saints sont nombreux en Bretagne. Le fait que l’inscription porte  napoléon 1er et non napoléon laisse supposer que l’opération a eu lieu après 1852.

 

Mais quel a pu être le cheminement du médaillon entre le décès de Guillard en 1869 et la réapparition de 1936 ? Nous ne pouvons que faire des hypothèses :

. L’a-t-il donné à sa fille Julie (ce qui expliquerait l’absence de sa mention au testament et dans l’inventaire après décès) et celle-ci l’aurait plus tard cédé à Firmin Rainbeaux ?

. L’a-t-il vraiment remis à Napoléon III qui l’aurait donné à Firmin Rainbeaux ou serait-il alors passé entre les mains de l’Impératrice Eugénie qui, connaissant le lien entre sa secrétaire et le fils Rainbeaux, l’aurait donné à Melle West ?

. Etait-il, dans une sorte d’inhumation symbolique,  dissimulé dans le bocal de terre et de cailloux de Sainte-Hélène dérobé au musée de Quimper et dans lequel il aurait été découvert par hasard ?

 

Nous pouvons laisser vagabonder notre imagination car il est peu probable que l’on parvienne un jour à trouver la clé de cette énigme. L’histoire n’en est que plus belle. Et je partage les sentiments et l’émotion du docteur Guillard depuis que, le 30 juin 2009, j’ai pu tenir entre mes doigts et photographier le médaillon contenant la relique du front de l’Empereur, beaucoup plus émouvante qu’une mèche de cheveux.

 

Et maintenant

Pour essayer d’en savoir plus, il aurait été intéressant de retrouver des descendants du docteur Guillard. Julie Guillard est décédée en 1892, laissant une fille Louise Dinel, épouse Bourla, décédée en 1904, laissant deux fils et trois filles. Les deux fils se sont mariés, ont quitté le Finistère l’un pour l’Eure, l’autre pour le Loiret et nous perdons la trace de leur descendance ; les trois filles sont restées célibataires. Durant la Seconde Guerre mondiale, Juliette et Madeleine Bourla vivaient en grande difficulté financière à Quimper au rez-de-chaussée d’une maison qu’elles avaient, semble-t-il,  vendue en viager. Elles sont décédées en 1953 et 1955. Selon un érudit local qui leur a rendu une visite au début des années 1950 et qui a relatée celle-ci en 1968 dans le Télégramme, elles possédaient encore quelques objets ayant appartenu à leur arrière-grand-père (sabre, . . .) et surtout les récits  de ses voyages contés sous forme de lettres à son épouse, dont 54 pages consacrées à la mission de Sainte-Hélène. Nous n’en connaissons hélas que les quelques extraits publiés par ce journaliste :

«  Il était si bien conservé, il y avait tant de vérité dans ses traits, tant de majesté sur son front, que Français et Anglais l’avaient reconnu. La tête penchée sur le corps, il semblait attendre son réveil car il paraissait dormir. . . Je portai la main sur ce beau front : la peau en était brune, sèche et appliquée sur les os. . . La main gauche que Bertrand avait embrassée au moment de l’inhumation était appuyée sur la cuisse. Rien de gracieux comme cette main. Je l’ai soulevée, je l’ai pressée. La peau avait en quelque sorte cette douceur qui n’appartient qu’à la vie. Le menton, bien conservé, portait une barbe assez longue qui avait poussé après la mort car son domestique, qui était là, disait qu’il l’avait parfaitement rasé. Les lèvres étaient écartéet trois dents très blanches paraissaient sous la lèvre supérieure. . . Moi seul puis donner ces détails, moi seul ai vu de près, moi seul ai touché ».

 

Néanmoins, malgré l’absence d’aveu du docteur Guillard et le déficit de traçabilité de l’objet antérieurement à 1936, nous avons rassemblé suffisamment d’éléments pour que, en toute bonne foi, l’authenticité du médaillon et de son contenu ne puisse être contestée. Nous pouvons donc entretenir l’espoir de voir bientôt le ‘’médaillon du docteur Guillard’’ figurer de nouveau parmi les collections du musée de l’Armée présentées au public.

Le Journal du Dr Guillard retrouvé

Nous avons longtemps craint que le Journal du Dr Guillard ait été perdu ou détruit au décès de la dernière demoiselle Bourla.  Heureusement il n'en a rien été et on le retrouve  dans les années 1970 entre les mains d'un arrière-petit-fils du docteur qui en fait la transcription et communique celle-ci à son gendre, le Professeur Roger JEAN, éminent pédiâtre de  la Faculté  de Médecine de Montpellier.

Celui-ci réalise un extrait du document qu'il présente le 17 mai 1980 devant la Société française d'Histoire de la Médecine (SFHM) et qui est publié ensuite dans la revue  Histoire des Sciences médicales (HSM), volume 14, 1980, p. 271 à 276.

Article disponible en ligne : via google , biusante.parisdescartes.fr, communication, guillard, jean. Nous vous invitons à le découvrir.

Depuis la rédaction de cet article, un heureux concours de circonstance m'a permis de retrouver une copie dactylographiée du document consulté par le Professeur Jean et d'y découvrir la preuve indubitable du recueil d'un fragment de l'épiderme du front de l'Empereur par le Dr Guillard, ce qui justifie l'existence et l'authenticité du Médaillon, qui pourra donc être présenté sans réticence dans les futures expositions du Musée de l'Armée relatives à l'exil de Sainte-Hélène. Pour la suite, se reporter à la Rubrique Conférences de ce site : Conférence L'Exhumation, le 24 avril 2018 à Montpellier ( Délégation Languedoc-Cévennes du Souvenir napoléonien)

 

© Jacques Macé

 

[1] A défaut d’avoir été filmée, la scène a été magnifiquement reconstituée au tout début du Monsieur N, d’Antoine de Caunes.

[2] La tombe du docteur Guillard est toujours visible et entretenue au cimetière d’Ergué-Armel, commune aujourd’hui réunie à la ville de Quimper.

[3] Dans l’inventaire après décès du docteur Guillard, le globe est bien mentionné mais les objets contenus ne sont pas détaillés car ‘‘n’ayant pas de valeur vénale’’ !

[4] Le legs de Firmin Rainbeaux à Florence West  comporte notamment son hôtel particulier de l’avenue Raphaël et un appartement à Paris, une propriété à Antibes, une villa à Nice et un château en Seine-et-Marne.

     SOURCES

  . Service historique de la Défense (Marine), dossier individuel de Julien Bernard  Rémy GUILLARD, chirurgien principal de la Marine,      cote CC7/alpha 1119.

  . Archives départementales du Finistère  (Quimper),  dépôt du testament et inventaire après décès du Dr Rémy Guillard, Etude de Me Creachcadic, Quimper, cotes 4E 217/ 173  et 174.

  . Musée de l'Armée, Bulletin d'entrée d'objets de collection n° 2937 du 17/10/1936.

  . Journal Le Finistère, 9 août 1873.

  . Journal Le Télégramme, 8 décembre 1964.

 

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